Style enfer - Anthony Pastor

Publié le 23 Octobre 2013

J'avoue, la couverture ne m'a pas inspirée et la 4eme de couv loin de là aussi.

On retrouve donc le récit de Kimberly qui va mener l'enquête pour innocenter son grand frère Kevin d'une agression sur sa petite copine Valentine.

Kim Lee comme elle veut qu'on l'appelle, trouvant son prénom un peu moche, va donc se rendre sur les lieux de l'agression pour découvrir des preuves. Elle y découvre plutôt un adjudant-chef très bien renseigné sur ses faits et gestes. Mais également un vieux qui a tout vu de sa fenêtre.

Elle arrive à mêler à l'histoire une bande de dealers qui tombent amoureux d'elle. En même temps, elle soulève des secrets de famille bien gardés parmi les amis de Kevin. Puis, se fait aider par son père comédien/schizophrène. Tout ça entrecoupé de textos inquiétants de Magali sa meilleure amie.

On court tout le long de l'enquête. Littéralement. Il ne se passe qu'un seul jour, alors que j'ai l'impression d'avoir accompagné Kim pendant une semaine. Il y a de tout, on ne s'ennuie absolument pas pendant ce thriller ado, GHB, fusil, accident de voiture, tentative de suicide, menace, drogue, garde à vue, dépression, jeu de pari. Bref assez impressionnant pour une petite ville de Provence.

L'histoire est entrecoupée par les réflexions de Kim sur ses sentiments envers Rico et Pierre les dealers, qui ne la laissent pas indifférente.

Un bon livre, un bon moment à passer, beaucoup d'humour, un esprit totalement décalé et des répliques bien piquantes.

“J’avoue, mon style est particulier, unique même, ou plutôt ultime, surprenant en tout cas, un mélange personnel fait d’emprunts aux gothiques, aux punks et aux clowns, très déstabilisant pour la plupart de mes concitoyens.
J’appelle ça le « style enfer ». La couleur dominante est le rouge, pas le noir comme on pourrait s’y attendre. Car contrairement à beaucoup de mes camarades de lycée, la tendance au macabre ne me branche pas. Je vois l’enfer comme un lieu festif, une rave party colorée avec un son énorme. Des feux partout, qui réchauffent les âmes… C’est parfait pour moi qui ai toujours froid. J’ai l’impression de connaître déjà ce lieu, même si je ne suis jamais morte.”